Le Chantier de la main-d’œuvre Haut-Richelieu 2025

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Un projet de concertation régionale

En avril 2022 se tenait à Saint-Jean-sur-Richelieu Le Chantier 2025: rareté de la main-d’œuvre Haut-Richelieu. Cette initiative régionale qui a rassemblé plus de 100 acteurs de tous les milieux avait pour objectif global de combler 2025 emplois dans le Haut-Richelieu d’ici à 2025.

Fruit d’une collaboration entre quatre paliers de gouvernement (M. Réal Ryan préfet de la MRC du Haut-Richelieu et maire de Noyan, la députée de Saint-Jean à la Chambre des communes, Christine Normandin, la mairesse de la ville de Saint-Jean-sur-Richelieu, Andrée Bouchard, et le député de Saint-Jean à l’Assemblée nationale, Louis Lemieux), le projet permet de coordonner les efforts de tous les partenaires pour trouver des solutions à la rareté de main-d’œuvre qui afflige la région.

À chacune des tables de travail, les groupes ont su identifier trois recommandations d’actions tangibles, en lien avec un axe qui leur était attribué, afin d’établir un plan de mesures concrètes à mettre en place à l’intérieur de 12 mois, pour en percevoir les effets d’ici 2025. Des chefs d’axe ont été nommés afin d’assurer la concrétisation des actions.

Les axes d'intervention du Chantier

L’immigration fait partie des solutions phares pour contrer la rareté de main-d’œuvre. En faisant abstraction des autres problématiques identifiées (logement/transport/services de garde), quels seraient les moyens pour augmenter le nombre de personnes issues de l’immigration dans nos entreprises, l’attractivité de notre région et favoriser le maintien de ces nouveaux Johannais?

En matière de rareté de main-d’œuvre, le manque de logement, et le prix de ceux disponibles affectent directement notre capacité d’attirer de nouveaux talents dans la région. Dans une optique de développement à court et à moyen terme, quelles pourraient être les initiatives à considérer pour créer de nouvelles opportunités, de nouveaux espaces ou en faciliter le développement?

Les clientèles sous représentées constituent souvent un bassin de main-d’œuvre largement méconnu des entreprises. Est-ce une question de préjugés défavorables ou par manque de connaissances au sujet de celles-ci? Chose certaine, tous les bassins de main-d’œuvre disponibles devraient être pris en compte pour pourvoir les postes disponibles. Quelles stratégies devraient être mises de l’avant pour accompagner autant les clientèles sous-représentées que les entreprises à se rencontrer? Y a-t-il, dans certains cas, des ajustements ou des adaptations du milieu de travail ou du poste que les entreprises devraient considérer pour accueillir ces personnes?

Le transport est essentiel pour une population afin de vaquer à ses occupations et de profiter des opportunités de sa communauté. Dans une approche visant à minimiser les effets de la rareté de main-d’œuvre, il est possible de penser que certaines personnes disponibles pour travailler ne le peuvent malheureusement pas pour une question de transport. Existe-t-il des solutions envisageables qui permettraient à un plus grand nombre de personnes de se déplacer pour travailler ? Notre région vit la réalité du navettage depuis des décennies. Ces travailleurs sont une mine de potentiel de recrutement pour nos entreprises et organismes. Est-ce qu’on se donne des outils pour rapatrier nos navetteurs?

Pilier essentiel pour les familles afin de se rendre au travail, le service de garde occupe une place centrale dans la vie de bien des parents. Il manquerait présentement à Saint-Jean-sur-Richelieu plusieurs centaines de places en service de garde. Pour chaque place comblée, un parent pourra possiblement retourner sur le marché du travail. Pourtant, la région dispose d’un nombre important de places (plusieurs centaines de places) à attribuer, mais n’a pas de ‘’promoteurs’’ pour ouvrir de nouveaux services de garde en milieu familial.

L’accès d’un plus grand nombre de personnes à des professions qualifiantes est une réponse naturelle à la rareté de main-d’œuvre. Il va de soi que la requalification professionnelle est une opportunité pour les individus d’être recrutés, et aussi, pour les entreprises misant sur l’évolution à l’interne. Les professions spécialisées et semi-spécialisées peuvent être plus difficiles à combler en recrutant à l’externe. Possiblement que des employés faisant partie de classes d’emploi moins en rareté au sein de votre entreprise pourraient être former à l’interne et évoluer plutôt que recrutés de l’externe (ex. : former un cariste à l’interne à devenir chauffeur classe 1). Ou encore, tel qu’il en existe, des initiatives de formations adaptées en entreprise et offertes à tous les nouveaux recrutés pourraient être multipliées.

L’implication citoyenne prend différentes formes dans une communauté. Plusieurs organisations sociales rassemblent des individus qui partagent les mêmes intérêts ou qui ont les mêmes préoccupations sur un enjeu donné. Elles sont des porte-paroles crédibles sur des enjeux qui ont des impacts tangibles sur la vie de la grande communauté.  Ces acteurs de la société civile sont des piliers de la communauté.

Dans plusieurs cas, ces organisations locales ont des conseils d’administration composés de membres de la communauté interpellés par la mission de l’organisation. Par leur engagement, ces citoyens-bénévoles souhaitent faire progresser la communauté au travers du prisme de l’organisation qu’ils/qu’elles représentent.

Pour ces organisations, la présidence et/ou la direction générale de l’organisation se double d’un engagement de représentation publique de l’organisation au sein des différentes sphères décisionnelles de la communauté. Porte-paroles privilégiés, ils exercent une influence communautaire qui en font des leviers transformationnels uniques.

Au sein des entreprises, avant même de penser à recruter, un bilan de la capacité de rétention doit être fait. En effet, le taux de rétention est la meilleure façon d’évaluer le retour sur investissement vs les efforts de recrutement. Une fois les solutions identifiées afin de normaliser son roulement de personnel, les entreprises pourront enfin revoir leur marque employeur et leurs stratégies d’attraction.

Avez-vous déjà entendu parler de l’entreprise 4.0? Un diagnostic d’entreprise pourrait représenter une opportunité afin de réduire au maximum certaines tâches de faible valeur effectuées par des travailleurs par des procédés. Dans certain cas une robotisation afin d’éliminer des postes, dans d’autre cas, une transformation numérique profonde, afin de libérer du temps aux ressources et devenir plus efficient sera nécessaire.

Les élus de tous les niveaux de gouvernement ont le mieux-être de leurs citoyens, de leur communauté au cœur de leur engagement public. Ils et elles ont la conviction que leur engagement personnel peut faire une différence dans la vie des citoyens qu’ils représentent. Ils et elles sont aussi porteurs d’engagements politiques propres à la formation politique qu’elles/qu’ils personnifient. Mais ces engagements partisans s’effacent, sans complètement disparaître, une fois élus. Ils et elles deviennent les représentants de tous les citoyens pour l’ordre de gouvernement qu’ils/qu’elles représentent.

Mieux-être collectif, représentation démocratique, conviction de pouvoir changer les choses, valeurs, responsabilités et rêves de collectivité bienveillantes voilà des traits communs qui vous motivent chaque jour, tous les jours.

Au-delà des affres que nous avons vécues en raison de la pandémie, elle nous a offert l’opportunité de découvrir ou redécouvrir les avantages et bénéfices qui sont le propre des personnes de bonne volonté confrontées à des situations hors du commun.

Au début de la pandémie, la région, confinée comme ailleurs au Québec, a utilisé des mécanismes simples et efficaces pour donner du sens « au vivre ensemble en temps de pandémie ».

Un de ces mécanismes était des rencontres régulières des élus de tous les niveaux pour discuter de la situation, échanger sur les derniers développements et trouver un message commun et rassembleur pour les citoyens. Cela donnait de la cohérence, du sens au « vivre ensemble ».

Quels sont les facteurs et les actions politiques, qui sous-tendent la représentativité des citoyens, qui facilitent l’atteinte du mieux-être communautaire?

Politiquement, comment instaurer un climat de succès au sein de la communauté sans égards aux allégeances politiques des élus, mais plutôt grâce à la présence d’élus de tous les paliers?

Des nouvelles du Chantier

Une année s’est écoulée et déjà 92% des actions ciblées sont réalisées ou en cours de réalisation. Mais ce n’est encore qu’un début. Nous continuons de coordonner les efforts de tous les partenaires du Haut-Richelieu afin de décloisonner les silos, agiter les idées et trouver des solutions pour pallier la pénurie de main-d’œuvre.